Couscous party !
Le couscous se caractérise par l’équilibre délicat des viandes, des légumes et de la semoule qui le composent. Ce plat complet, qui figure parmi les plats préférés des Français, est un véritable emblème de générosité. Ses graines couleur soleil symbolisent l'hospitalité des pays dont il provient. Et ce soir, c’est une double ration qui nous a sustenté !
Nous avons d’abord dégusté une part de Couscous aux lardons servie au théâtre Montorgueil niché en plein cœur du Sentier. L’intrigue, menée à un rythme d’enfer, se noue autour du thème de la mixité. Marie-Sophie et Rachid s’aiment et décident de se marier. Les deux cultures, le quotidien, les rapports familiaux – et plus particulièrement les relations avec les belles-mères détentrices des traditions séculaires – sont prétextes à rire.
Marie-Sophie plante un géranium dans le couscoussier offert par belle-maman, Rachid veut sabrer le champagne en direction de La Mecque, Marie-Sophie rêve d’un mariage gastronomique quand Rachid voudrait faire servir un couscous à toute l’assemblée… Une succession de gags et de quiproquos à la sauce piquante, saupoudrés de la dérision et du talent des deux comédiens, rendent ce couscous succulent.
Après ce divertissement qui a régalé nos zygomatiques, rien de tel qu’un couscous sans lardon pour satisfaire nos papilles. Direction fissa le Café Zerda à quelques pas de là (au 15, rue René Boulanger dans le 10e ). Le décor traditionnel est plutôt réussi ; subsistent quelques détails kitchs qui rendent le lieu authentique, loin des décors aseptisés à la mode. La carte propose un large choix de tajines, de couscous et une jolie sélection de vins.
Suite à moult hésitations, j’ai opté pour un couscous Zerda (boulette, brochette, merguez, agneau), Prince® a choisi un couscous royal et nos amis un tajine de poulet au citron. Verdict : les portions sont généreuses, la semoule aérienne, les légumes parfumés, les raisins divins et les viandes, grillées et tendres, tout bonnement à tomber à la renverse… Bref, il s’agit du meilleur couscous que je n’ai jamais goûté. Même les couscous dégustés au Maghreb se placent loin derrière celui-ci !
Malgré une addition un chouïa élevée, ce petit programme « spécial couscous » a donc été une vraie nouba pour l’applaudimètre et le papillomètre. Deux couscous une nuit à Paris, voici un pari réussi !