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Déclic délices
25 novembre 2013

Hôtel de ville en clair-obscur

Pas envie que l’ennui soit notre mode de vie. Par chance à Paris, pas de souci ! Rendez-vous est pris pour la nouvelle exposition de l’Hôtel de ville : « Brassaï, Pour l’amour de Paris ».

Affiche

Imaginez un temps où, dans la capitale, le noir de la nuit existait encore. Néons, enseignes lumineuses et halo orangé n’avaient pas encore avalé les abymes de la ville. De ce décor nocturne, Brassaï aime capter le brouillard de la Seine, le reflet des lumières sur les pavés, les ombres furtives… Atmosphère à la fois familière et théâtrale dans laquelle se côtoient les monuments les plus impressionnants et les vespasiennes, les graffitis ou le mobilier urbain.

Du charbon de cette nuit intense surgissent aussi des portraits de parisiens qu’on dirait coupés à la serpe : prostituées, mauvais garçons, travailleurs des Halles, clowns, cartomancières… Le contraste duquel ils apparaissent les rend d’autant plus vivants. On imagine aisément la gouaille de ces tronches insolentes. A cette galerie de personnages hétéroclite, s’associent les artistes que Brassaï fréquente alors comme Picasso, l’un de ses collaborateurs et amis. S’ajoutent aussi des nus aussi troublants que le cadrage est serré. Le grain de peau se mêle au grain du papier. L’envie de toucher nous effleure.

On prend d’abord la mesure de la beauté esthétique des compositions puis ressortent autant de figures et de détails intemporels ou révolus qu’il devient ludique de scruter de près. Le cheminement de cliché en cliché devient un cheminement de fascination en exaltation.

Bonne exposition !

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17 novembre 2013

Triptyque lyonnais

La troisième ville française jouit d’une exceptionnelle situation grâce aux myriades de terroirs qui la cernent : élevages de la Bresse et du Charolais, poissons des lacs savoyards, fruits et légumes de la Drôme ou de l'Ardèche mais aussi vins de Bourgogne, du Beaujolais et de la vallée du Rhône. Elle est le paradis de tous les toqués de cuisine !

Lyon ok
porte lyon ok
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 Pour faire le portrait d’un week-end gourmand au cœur de la capitale de la gastronomie :

1) Peindre d’abord un joli bouchon

Difficile de faire un choix, tant le nombre de cavernes où ripailler est important. Lyon possède en effet l'une des plus grandes concentrations de restaurants par habitant en France. La plupart sont des bouchons, ces restaurants typiques où l'on déguste des spécialités telles que les quenelles, tabliers de sapeur ou cervelles de canut.

Nos hôtes ont choisi de nous faire découvrir le Bouchon de l’Opéra. Le cadre est enchanteur, il se compose d’un joyeux bric-à-brac de meubles rétros, de vaisselle dépareillée et de souvenirs sans queue ni tête.

Notre immersion en gastronomie lyonnaise a débuté par un communard, fameux kir de vin rouge. Puis Prince® a choisi un sabodet sauce beaujolais alors que je me suis laissée tenter par une gaude aux queues d’écrevisses et à la volaille. Kesako ? La première de ces entrées est un saucisson à cuire, la seconde une soupe de farine de maïs bressane. La ronde des saveurs s’est poursuivie par un gratin d’andouillette au Saint-Marcellin et une assiette de cochonnaille. Notre dîner diététique s’est achevé par une terrine glacée au chocolat et un matefaim aux pralines (crêpe épaisse à la farine de maïs).

Cette expérience nous a charmé par l’excellente facture des plats proposés. Seul le manque de subtilité et de finesse entrave le chemin vers la perfection. 

Le Bouchon de l'Opéra ok
Sabodet sauce beaujolais ok

2) Peindre ensuite le ventre de Lyon

Nos pas en terre lyonnaise nous ont également menés jusqu’à la verrière des Halles de Lyon, un passage obligé pour tous les curieux alléchés. Initialement créées en 1858, elles portent aujourd’hui le nom de Paul Bocuse, le plus célèbre chef lyonnais.

Ce fabuleux marché couvert abrite plus de cinquante commerces et restaurants. Un régal pour pupilles, papilles et truffes en alerte ! Les produits régionaux tiennent bien évidement le haut de l’affiche : charcuteries, grattons, escargots, pralines… Le terme « lèche-vitrine » prend ici tout son sens. Et pour qui succombe, des tables sont disposées dans les recoins. Ainsi l’encas de 10h-11h se transforme-t-il souvent en véritable festin. Pour sûr, les gastronomes n’auront plus faim à l’heure du déjeuner !

Les halles de Lyon ok
Halles de Lyon ok

3) Peindre enfin la maison des délices

Notre visite aux halles a également été l’occasion de croiser la vitrine de la pâtisserie-chocolaterie Délices des sens. Cet établissement tenu par Romaric Boilley possède deux autres adresses à Lyon – l’une au 12 boulevard des Brotteaux, l’autre au 62 cours Vitton – toutes deux dans le 6ème arrondissement. L’originalité de cette enseigne est de faire se côtoyer des bouchées élaborées, des chocolats fins, des macarons, des confiseries avec des douceurs traditionnelles (brioches aux pralines, tartes aux pommes…). Le maître ne snobe pas le terroir, il le sublime.    

Parmi la multitude de couleurs et de charmes déployés, nous avons flanché pour un velouté (brownie, crème vanille et chantilly chocolat lait), un plougastel (pâte sablée, diplomate citron façon pain perdu, coulis de fraise et mousse de pêche blanche), un macaron framboise-litchis et un gâteau marron-meringue. Ces coquets desserts nous ont inondé d’une fiévreuse pâmoison. Je vous les recommande chaudement ! 

delices-des-sens boutique
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7 novembre 2013

Le Tour du monde en 80 jours

Samedi soir, nous nous sommes rendus au Splendid, célèbre café-théâtre fondé par la troupe éponyme. Nous allions assister à The spectacle, joué depuis plus de 7 ans à Paris : Le Tour du monde en 80 joursLes critiques étaient unanimes : « Un pétulant Tour du monde en 80 fous rires » (Le Canard enchaîné), « Un goûteux plaisir et des acteurs survoltés » (Télérama), « Soixante-quinze minutes de bonheur » (Marianne). Le show avait donc intérêt d’être à la hauteur ! 

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L’intrigue, relativement fidèle à celle de Jules Verne bien que simplifiée, se construit autour de Philéas Fogg, gentleman anglais, et Passepartout, son fidèle serviteur français. En cette année 1872, Philéas Fogg prend le pari de parvenir à faire le tour du monde en quatre-vingts jours, une prouesse potentiellement possible grâce à l’essor récent des moyens de transport.

Ce voyage autour de la Terre prend tour à tour la forme d’un wagon de train, d’une cabine de paquebot, d’un restaurant ou d’un souk. La scénographie, relativement simple, est plutôt laide et participe de la mise en abyme de cette adaptation qui ne se prend pas au sérieux. Le périple est géographique mais aussi chronologique tant les références à l'actualité et les anachronismes sont nombreux.

Des personnages complètement allumés se croisent sur les planches : un taquin vendeur de tapis, une charmante princesse indienne, de grotesques cowboys, un inspecteur de police plus loser tu meurs... Les cinq comédiens changent de rôle à une vitesse incroyable, les dialogues s’enchaînent merveilleusement. Un fou rire en chasse un autre.

Jeux de mots, ingéniosité formelle, complicité des comédiens… Tous les ingrédients sont réunis pour passer un moment vif et rafraîchissant. Vous l’aurez donc compris : je vous recommande vivement cette pièce hilarante !

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Déclic délices
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Déclic délices
  • Nourritures terrestres et célestes se côtoient sous ma plume tonka. Dans ma marmite 2.0, un bouillon de culture mariant papotages, picotages, des livres et délices à savourer jusqu’à plus faim et/ou jusqu’au mot FIN.
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