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Déclic délices
27 août 2013

Trois adresses pour ne pas maigrir en Alsace

L’Alsace est vaste, devinez où nos bottes de sept lieues nous ont menés…
- Mes rues pavées longent le canal,
- La commission européenne a élu domicile sur mes terres,
- J’abrite le musée Tomi Ungerer,
- L’un de mes quartiers se nomme « Petite France »,
- Ma cuisine est rustique ; mes bières et mon vin connus dans le monde entier.
Je suis, je suis ??? Ting, ting, ting, ting… Vous m’avez démasquée… je suis Strasbourg !
Lors d’un beau week-end d’été, d’un coup de TGV, Prince® et moi nous sommes adonnés aux plaisirs des tables strasbourgeoises.

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Pour se mettre en bouche

Jolie terrasse au bord de l’Ill et à l’ombre de platanes centenaires, c’est d’abord le cadre de « La Corde à linge » qui nous a séduits. Puis la carte a fait carton plein. Un magnifique assortiment de charcuteries et de fromages (jambon cru, rillettes, pâté, munster), accompagné d’une pinte de bière, a ouvert la fête. La ronde des gourmandises s’est poursuivie avec un plat nommé « coton » pour monsieur et « dentelle » for me (dable !). Ancienne mercerie, la scénographie du resto respecte l’identité du lieu dans les moindres détails. Coton : émincé de volaille, sauce à la crème et champignons. Dentelle : fleischkechles (galettes de viande), sauce à la moutarde à l'ancienne. Le tout accompagné de choucroute poêlée et de succulents spätzles (pâtes alsaciennes traditionnelles dont le nom peut se traduire « petits zizis »). Les plats sont goûteux, les quantités généreuses. Faute d’appétit suffisant, nous n’avons hélas pu honorer la carte des desserts. Dommage… La cuisine se la joue ici haute-couture et les papilles se hissent sur les podiums.

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Pour faire honneur à la gastronomie

Dans l’une des rues les plus touristiques du vieux Strasbourg, difficile de faire le tri entre les attrape-touristes et les vraies bonnes adresses… Heureusement notre instinct ne nous a pas trompés en nous guidant vers « Le tire-bouchon ». Foie gras pour lui, os à la moelle pour moi. Bien que savoureux, le premier manquait d’une once de cuisson, le second de parfum. Heureusement, le plat a mis tout le monde d’accord. Aussi belle que bonne, cette choucroute royale était digne d’un banquet d’Astérix : choucroute, pommes de terre, saucisse de Strasbourg, lard fumé, lard salé, collet fumé, saucisse montbéliarde, ½  jambonneau salé et lewerknepfle (quenelle de foie). La variété des charcuteries et la saveur du chou nous a fait chavirer. Les desserts −  crème brûlée pour lui, strudel aux pommes pour moi – ont fini de nous contenter. Ambiance bistrot de terroir pour une remarquable soirée dans cette pure winstub !

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Pour prendre encore 3 kilos

Non contents d’avoir gloutonné jusqu’au bout de la nuit, nous ne pouvions nous résoudre à quitter la belle Alsace sans avoir goûté une authentique tarte flambée. Et le hasard a mené nos pas jusqu’« Au Brasseur », artisan brasseur expert de la flammekueche. La formule à 13,80 euros assortie d’1,8 litre de bière maison et de tartes flambées à volonté a fait notre régal. Toutes, toutes, toutes, nous les avons toutes goûtées : la classique, la gratinée (avec quantité de gruyère), la faurest (aux champignons de Paris) et la régionale (au chou). La finesse de la pâte et le fumé de leur cuisson font de ces tartes de vrais délices.

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A bas régimes tyranniques et autres inepties diététiques estivales. Je déclare ouverte la saison du lâcher-prise ! La rentrée approchant, nos petits bourrelets allons vite pouvoir cacher…

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15 août 2013

Spaghetti alle vongole (spaghettis aux coques)

Alors que Paris est vide de ses habitants, ceux qui restent se remémorent le temps des vacances et le bon goût de la mer… Voici une recette parfaite pour faire jubiler les papilles et oublier un instant le travail estival !

coques

Ingrédients (pour 4 gros mangeurs)
400 g de spaghettis
2 litres de coques
2 gousses d'ail
1 bouquet de persil
1 cuillère à soupe de maïzena
1 verre de vin blanc sec
Huile d'olive
Sel et poivre

Pour commencer, l’important est de bien préparer les coques. Pour ce faire, placez-les dans un saladier, ajoutez-y une cuillerée de gros sel puis couvrez entièrement d'eau froide. Mélangez et laissez tremper les coques une demi-heure jusqu’à ce qu'elles rejettent leur sable. Egouttez les coques en les disposant dans une passoire et en ayant soin de laisser le sable au fond du saladier. Répétez l'opération plusieurs fois jusqu'à ce qu’il n’y ai plus de sable. Cette opération est un peu fastidieuse mais indispensable (les crissements sous la dent gâchent un peu la dégustation).

Parallèlement à la préparation des coques, portez un grand volume d’eau salée à ébullition et plongez-y les spaghettis. Attention, ils doivent être al dente. Il suffit des pâtes collantes !

Pelez, écrasez et faites revenir les gousses d’ail dans l’huile d’olive dans un wok (ou un faitout). Ajoutez les coques puis couvrez avec un couvercle et laissez cuire une minute. Ajoutez le vin blanc, couvrez à nouveau et faites cuire les coques jusqu'à ce qu’elles s'ouvrent. Attention, c’est très rapide ! Coupez le feu, récupérez les coques avec une écumoire et disposez-les dans un récipient couvert afin de les maintenir au chaud.

Eliminez l'ail du jus de cuisson et filtrez-le avec une passoire pour éliminer les éventuels derniers grains de sable. Versez ce jus dans le wok et remettez à cuire à feu doux, ajoutez-y la maïzena et remuez. Laissez réduire ce jus jusqu’à l’obtention d’une sauce crémeuse (mais gare à l’évaporation !).

Versez les coques et les spaghettis dans le jus de cuisson. Remuez le tout sur un feu doux, poivrez et ciselez le persil. Remuez une dernière fois et servez ce bon plat sicilien parsemé de parmesan. On dirait un risotto de pâtes !

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6 août 2013

L'argent ne fait pas le bonheur des pauvres

la maison des anges

Jeune et fringuant agent immobilier, Antonin mène une vie banale partagée entre un travail qu'il aime « bien fait », une petite amie avec qui il vit à mi-temps et un appartement qu’il apprécie propre et rangé. Tout bascule le jour où un clochard entrave le bon déroulement d'une vente importante dans un quartier chic de la capitale. Antonin perd son sang-froid, tabasse l'importun et le laisse choir en pleine rue croyant l'avoir tué. A partir de là, Antonin se sent investi d'une mission : débarrasser Paris de sa fange en éliminant les créatures de l'ombre.

Mi loufoque, mi réaliste, l’équilibre de ce roman ne tient qu’à un fil. Ce même fil qui nous sépare des gueux. Ceux que l’on n’ose plus regarder et qui nous renvoient à la précarité de notre condition humaine, fragile, minable, animale. Ballottés entre rire grinçant et frissons d’effroi, nous devenons spectateurs d’une terrible descente aux enfers. Est finalement pris qui croyait prendre. Antonin devient lui-même un damné de la société.

A travers cette course effrénée dans les bas-fonds de Paris, c’est toute la misère du monde qui nous saute au visage. Ce visage hypocrite et hautain que, tous les matins, nous retournons pour ne plus voir celui qui a dormi à même le sol, celui qui baigne dans son vomi ou dont l’urine inonde les fringues en lambeaux. Pascal Bruckner nous offre une façon inédite de regarder la misère : sans fard et sans apitoiement. Un contrepied aussi truculent que déroutant…  

La Maison des Anges, Pascal Bruckner, Grasset, 318 p., 22 €.       

Le-baron-William-et-son-laquais       Madame-Titine-campe-sur-le-quai-de-l'arsenal       Les-chats-des-clochards

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  • Nourritures terrestres et célestes se côtoient sous ma plume tonka. Dans ma marmite 2.0, un bouillon de culture mariant papotages, picotages, des livres et délices à savourer jusqu’à plus faim et/ou jusqu’au mot FIN.
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