Trois adresses pour ne pas maigrir en Alsace
L’Alsace est vaste, devinez où nos bottes de sept lieues nous ont menés…
- Mes rues pavées longent le canal,
- La commission européenne a élu domicile sur mes terres,
- J’abrite le musée Tomi Ungerer,
- L’un de mes quartiers se nomme « Petite France »,
- Ma cuisine est rustique ; mes bières et mon vin connus dans le monde entier.
Je suis, je suis ??? Ting, ting, ting, ting… Vous m’avez démasquée… je suis Strasbourg !
Lors d’un beau week-end d’été, d’un coup de TGV, Prince® et moi nous sommes adonnés aux plaisirs des tables strasbourgeoises.
Pour se mettre en bouche
Jolie terrasse au bord de l’Ill et à l’ombre de platanes centenaires, c’est d’abord le cadre de « La Corde à linge » qui nous a séduits. Puis la carte a fait carton plein. Un magnifique assortiment de charcuteries et de fromages (jambon cru, rillettes, pâté, munster), accompagné d’une pinte de bière, a ouvert la fête. La ronde des gourmandises s’est poursuivie avec un plat nommé « coton » pour monsieur et « dentelle » for me (dable !). Ancienne mercerie, la scénographie du resto respecte l’identité du lieu dans les moindres détails. Coton : émincé de volaille, sauce à la crème et champignons. Dentelle : fleischkechles (galettes de viande), sauce à la moutarde à l'ancienne. Le tout accompagné de choucroute poêlée et de succulents spätzles (pâtes alsaciennes traditionnelles dont le nom peut se traduire « petits zizis »). Les plats sont goûteux, les quantités généreuses. Faute d’appétit suffisant, nous n’avons hélas pu honorer la carte des desserts. Dommage… La cuisine se la joue ici haute-couture et les papilles se hissent sur les podiums.
Pour faire honneur à la gastronomie
Dans l’une des rues les plus touristiques du vieux Strasbourg, difficile de faire le tri entre les attrape-touristes et les vraies bonnes adresses… Heureusement notre instinct ne nous a pas trompés en nous guidant vers « Le tire-bouchon ». Foie gras pour lui, os à la moelle pour moi. Bien que savoureux, le premier manquait d’une once de cuisson, le second de parfum. Heureusement, le plat a mis tout le monde d’accord. Aussi belle que bonne, cette choucroute royale était digne d’un banquet d’Astérix : choucroute, pommes de terre, saucisse de Strasbourg, lard fumé, lard salé, collet fumé, saucisse montbéliarde, ½ jambonneau salé et lewerknepfle (quenelle de foie). La variété des charcuteries et la saveur du chou nous a fait chavirer. Les desserts − crème brûlée pour lui, strudel aux pommes pour moi – ont fini de nous contenter. Ambiance bistrot de terroir pour une remarquable soirée dans cette pure winstub !
Pour prendre encore 3 kilos
Non contents d’avoir gloutonné jusqu’au bout de la nuit, nous ne pouvions nous résoudre à quitter la belle Alsace sans avoir goûté une authentique tarte flambée. Et le hasard a mené nos pas jusqu’« Au Brasseur », artisan brasseur expert de la flammekueche. La formule à 13,80 euros assortie d’1,8 litre de bière maison et de tartes flambées à volonté a fait notre régal. Toutes, toutes, toutes, nous les avons toutes goûtées : la classique, la gratinée (avec quantité de gruyère), la faurest (aux champignons de Paris) et la régionale (au chou). La finesse de la pâte et le fumé de leur cuisson font de ces tartes de vrais délices.
A bas régimes tyranniques et autres inepties diététiques estivales. Je déclare ouverte la saison du lâcher-prise ! La rentrée approchant, nos petits bourrelets allons vite pouvoir cacher…